La résilience ou l'art d'embrasser son destin.

Dans l'article qui suit, vous découvrirez quelques astuces et exercices pour ne pas rester esclaves de votre passé mais au contraire avancer et réussir votre vie.

Comme beaucoup de personnes, vous ou quelqu'un dans votre entourage avez peut-être vécu une enfance difficile, où bien avez rencontré des difficultés à vous extraire d'une situation difficile, notre capacité à digérer les moments durs de la vie n'est pas innée certes, mais pour cela il existe un remède efficace: La Résilience.

" La résilience c'est l’aptitude d’un corps à résister aux pressions et à reprendre sa structure initiale. En psychologie, la résilience est la capacité à vivre, à réussir, à se développer en dépit de l’adversité. " Boris Cyrulnik

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« Tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort »…

La résilience peut concerner chacun de nous un jour. Comment réussir à rebondir et surmonter les épreuves de la vie ?

La vie est faite de hauts mais aussi de bas, c'est une vérité fondamentale, tout le monde à un moment donné de son existence doit faire face à des évènements dur à vivre! Cela peut être la perte soudaine de quelqu'un qui nous est cher, ou bien se retrouver face à une situation traumatisante. Nous ne pouvons nous libérer du poids qui pèse dans nos vies sans passer par certaines phases de deuil, d'acceptation qui mène au processus de résilience. On ne peut aller de l'avant que si l'on parfaitement reconnu le fait d'avoir vécu telle ou telle chose.

Au XIXe siècle déjà, le philosophe F. Nietzsche, abordait déjà l'idée d'accepter son destin, d'accepter sa fatalité, ce qu'il nommait l'Amor Fati, qui signifie " embrasser sa destiné" ou amour du destin . Cette conviction profondément ancrée en soi que l'avenir et le chaos ont quelque chose de bénéfiques. Ils nous permettent d’exprimer notre puissance, de nous renforcer intérieurement, mais aussi de mieux nous connaître. C'est un véritable cheminement alchimique, à partir de certains critères d'appréciation, nous sommes tous et sans exception, en mesure de transformer notre plomb en or, afin de nous épanouir. Ce concept s'illustre par cette citation de Nietzsche: « tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort ».

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Les Origines du concept:

La résilience est, à l'origine, un terme utilisé en physique qui caractérise l'énergie absorbée par un corps lors d'une déformation (« Test Charpy »).

Les premières publications dans le domaine de la psychologie datent de 1939-1945. Werner et Smith, deux psychologues scolaires américaines à Hawaï, travaillent avec des enfants condamnés à présenter des troubles psychologique suite à des traumatismes. Après trente ans d'études de cas, ils ont déduit cette hypothèse: Un certain nombre d'entre eux « s'en sortent » grâce à des qualités individuelles ou des opportunités de l’environnement.

La notion de résilience s'oppose parfois à la notion de « coping » ( en anglais to cope = se débrouiller, s'en sortir). La résilience est un processus qui permet de dépasser son état actuel.

Après plusieurs études, c'est Boris Cyrulnik qui introduit ce concept en France, à partir de l'observation des survivants des camps de concentration, lui-même ayant vécu des expériences traumatisantes de cet ordre là, puis qu'il fût lui aussi témoin dans son enfance, des horreurs commises par les nazis, pendant la seconde guerre mondiale. Il fût orphelin à 5 ans.

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La résilience c'est l'art de recoller ce qui a été cassé en nous.

Pour Boris Cyrulnik, l'adulte a cette capacité de rebond après le choc, et est en mesure de se surpasser, et d'aller de l'avant dans la mesure où, étant enfant on lui aura appris « à aimer dans la gaieté et le respect de l'autre dans un système à poly-attachement : papa, maman, mais aussi les grands-parents, les cousins, les amis des parents. ».

Cette instruction peut sembler basique mais en réalité, elle est un socle solide, une fondation sur laquelle dans les moments les plus bas, l'individu pourra s'appuyer, et se reconstruire.

Nous sommes alors en mesure de recontacter cela en nous, s'en nourrir, afin de puiser ses forces dans un exemple qui nous a été donné.

Après un choc émotionnel, nous nous retrouvons la plupart du temps happé par le vertige que provoque le vide intérieur, la perte de repère, qui se traduit par un sentiment profond d'insécurité. C'est pourquoi, on ne peut être résilient et avoir le courage d’être soi, que si l'on recréer une atmosphère optimale de développement, de sécurité, à l'intérieur de soi et autour de soi.

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Quelques astuces pour

" Aller de l'avant ".

- Soyez à l'écoute de votre corps:

Votre corps est votre temple. Libérez donc vos émotions afin de le conserver sain. A l'intérieur se trouve votre vérité, vos émotions et sentiments. Votre corps lors d'un choc émotionnel, enregistre une quantité importante d'énergies, d'informations, et d'émotions, en lien avec le choc. C'est pourquoi il est très important de s'en libérer, et d'en prendre soin.

Après l’annonce d’une terrible nouvelle, la première chose à faire est d’accueillir vos émotions.

Interrogez vous sur ce que vous ressentez, sur cette tristesse ou cette colère qui nous envahit, et exprimez cette émotion.

Exprimez la physiquement, pleurez, criez, prenez un objet comme un coussin par exemple et décharger cette énergie dessus!

Ces actions évitent de somatiser l'émotion par la suite, et évite de vous laisser esclave de celle-ci.

Il ne faut donc pas hésiter à libérer cette rage ou ce flot de larmes qui ne demande qu’à sortir : se laisser aller, comme un enfant, apporte un vrai soulagement.

- Aller au contact des autres, demandez de l'aide si besoin est :

Le lien social que nous avons agit comme un pansement. Après un choc, nous avons souvent tendance à nous retirer de nos relations, à nous isoler, et à sombrer dans l'insécurité intérieure, la rumination et la dépression. Pour évitez cela, accordez-vous le droit d'être accompagné, aidé si besoin est, une thérapie peut s'avérer très utile:

Passez des coups de fils, entretenez des relations sociale, et nourrissez vous des petites interactions quotidiennes, comme par exemples, les échanges avec votre facteurs, avec votre boulanger, ou votre voisin de palier. Les petites relations, comme les grandes sont nourrissantes. Soyez attentifs au choix de vos relations, et connectez-vous aux personnes qui vous font du bien.

- Se reconnecter à Soi et vivre le moment présent:

Pour ne pas développer de peur, ni de culpabilité, et faire perdurer le sentiment d'avoir été victime du destin, il faut s’inscrire dans le présent. Rien ne sert de ruminer ce qui s'est passé, de chercher où nous avons échoués, ou encore de se dire que notre futur ne peut que être que chaotique après ce qui s'est passé, en anticipant les conséquences du drame qui vient de survenir. Pour que notre intellect ne s’emballe pas et ne nous fasse pas paniquer, il est nécessaire au contraire de porter votre attention au moment présent, à notre corps physique et sensoriel.

La Méditation de la Pleine Conscience est une excellente voie pour dominer vos angoisses, et revenir rapidement au calme du moment présent. Le plus important est de la pratiquer régulièrement, et de s'imposer cette rigueur.

Prenez un Post-it et coller le un peu partout ou cela vous inspire, et notez dessus: " R T S : Reviens à Ton Souffle "Lisez, et respirez, et concentrez vous uniquement sur cette exercice.

- Faire le deuil de Soi:

Une fois délesté du trop plein émotionnel, il est plus facile de ne plus être esclave de la fameuse boucle réactionnelle, mais au contraire d'activer celle de l’action. Cela passe par porter une vigilance accrue sur nos besoins et nos envies profondes.

Par exemple« En cas de licenciement, si la rage est encore présente, le réflexe est d’affirmer, avec fureur : « je ne travaillerais plus jamais pour une entreprise comme celle-ci, ou dans ce secteur d’activité ». Si cette émotion bloquée en vous est évacuée, il sera de nouveau possible de réfléchir sincèrement à votre avenir professionnel.

Prenez une feuille de papier, installez vous dans un endroit qui vous inspire nature, calme et discrétion. Ecrivez vos ressentis face à vous même, coucher sur papier, les pensées qui vous obsèdent du passé, vous concernant, et finissez votre lettre par l'expression de la gratitude que vous vous portez, remerciez vous d'avoir vécu ceci.., d'avoir pris conscience de cela, remerciez vous d'avoir été une version qui n'est plus en accord avec vous, mais qui quand même vous a conduit à être la personne que vous êtes aujourd'hui.

Ensuite prenez la lettre, lisez la plusieurs fois afin d'en intégrez le message, brulez-là et enterrez-la dans la terre. Vous pouvez faire cet exercice également pour faire le deuil d'une situation vécu, après une rupture ou un décès...

- Être responsable face aux épreuves, se porter de la valeur:

Vous êtes capables de surmonter votre épreuve! Laissez tomber les “de toutes les façons, je suis trop vieille pour retrouver un boulot », ou “je suis trop grosse pour séduire à nouveau un homme”, “Elle m’a quitté parce que je suis nul”… et adoptez une posture responsable en accueillant les enseignements que vous pouvez tirer de votre situation vécue, chaque difficulté dans la vie est porteuse d'un beau message. Elle sont les diplômes que nous acquérons de notre expérience de vie…

Adoptez une attitude positive, et comportez-vous avec vous-même comme si vous étiez votre meilleur ami.

Faites régulièrement un feed-back, observez les changements en vous, et félicitez vous de votre évolution. Soyez doux et agissez en compassion avec vous-même. Rien ne sert d’en rajouter en étant dur avec Soi...

Reconnaître ce que l'on est, voir l'histoire telle qu'elle est une étape fondamentale dans le processus de résilience, cela permet également de se positionner de manière plus responsable. Être conscient de soi, c'est être réaliste, le réel construit l'Être.

Le soir, avant de vous endormir, prenez le temps de faire un petit bilan de votre journée. Observez vos agissements, et relevez toutes les bonnes actions que vous avez faites, observez également les moments agréables de votre journée.

Visualisez-vous dans cet état de satisfaction et de plaisir que vos souvenirs du jour vous procurent, remerciez-vous de cela, et laissez-vous bercer par cette énergie jusqu'à votre endormissement.

- S’émerveiller chaque jour :

Le sentiment d'émerveillement est un sentiment d'admiration mêlé de surprise. Cicatriser plus facilement d’un drame passe par une capacité à s’émerveiller de petites et grandes choses. Faites une liste de toutes les raisons que vous avez d’avoir “de la chance”, afin de vous rappeler les grands bonheurs que vous avez vécu et imaginez ceux qui peuvent arriver dans le futur. Reconnectez-vous aux souvenirs des moments victorieux de votre vie dans vos méditations quotidiennes, se reconnecter à cela est une source incroyable de motivation!

Prenez soin de vous, aimez-vous, vous êtes votre propre thérapeute.

Identifier tout ce qui vous fait du bien, tout ce qui vous donne envie de vivre, tous les petits plaisirs à porter de main. De quoi réaliser que la vie vaut d’être vécue et que les moments doux viennent équilibrer les passages difficiles. Et n'oubliez pas le principe de Pleine Conscience dans votre journée, faire quelque chose en portant toute sa conscience dessus, décuple le sentiment de présence, de satisfaction, et favorise de meilleurs résultats ...

- Mettre en place des objectifs et les atteindre :

Pour arriver à dépasser un moment difficile, se projeter dans un avenir positif est indispensable. Pour cela rien ne vaut que de s'autoriser à établir des nouveaux défis. C'est en ayant des objectifs que l'on a des résultats, et pour les concrétisez plus facilement, rien ne vaut une bonne organisation.

Etablissez une liste de vos envies régulièrement, de vos besoins et établissez l'ordre dans lequel vous devez procédez en fonction de vos moyens ( Voir : To do list, Mind-Mapping, diagramme de Grant…) Donner un sens nouveau à votre vie en adoptant une gymnastique intellectuelle ambitieuse et positive de compréhension de ce qui se présente à vous, du bon comme du mauvais, permet de tirer un bénéfice d’une situation négative.

La persévérance permettra par la répétition et la force de votre volonté de transformer en habitudes et en automatismes vos bonnes pratiques , ce qui était alors vécu comme un effort ne le sera plus.

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Pour intégrer cette nouvelle réalité et pour que cela agisse profondément et durablement, c’est important de répéter ces formulations souvent.

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Alexandre JEROME // Sophroanalyse34